Sciences sociales / Société
-
Fanzinat : passion et histoires des fanzines en France
Collectif
- METRO BEACH
- 7 Octobre 2022
- 3526187795432
À travers des rencontres avec ses activistes d'hier et d'aujourd'hui, le film dessine l'histoire du fanzinat en France : ses créateurs, son lectorat, ses enjeux, ses techniques, son esthétique, son économie... Destiné aux initiés comme au grand public, le documentaire fait raconter l'histoire des fanzines par celles et ceux qui l'ont faite et qui la font encore. Le spectateur est amené à comprendre à quel point la culture fanzine a joué un rôle déterminant dans des domaines aussi variés que le graphisme, l'illustration, les musiques indépendantes, le féminisme ou encore les supporters de football... Avec Bursty 2 Brazza, Pakito Bolino, Marsu, Moolinex, Pacôme Thiellement, Delphine Bucher, François Cognard, Christophe Lemaire, Coxs, Samuel Etienne, Freak City, Frank Frejnik, Violette Gauthier, Thomas VDB, Cora Wang-Chang, Véronique Servat, Marie Daubert, David Pujol, Thomas Viallefond, Alexandra Bey, Didier Bourgoin, etc.
-
La situation de la classe laborieuse en Angleterre
Friedrich Engels
- Les éditions Delga
- 19 Février 2018
- 3770002757055
Engels, jeune bourgeois allemand, part pour l'Angleterre en 1842 pour travailler dans une filature appartenant à son père. Il découvre les ravages d'une révolution industrielle qui plonge les ouvriers dans une grande misère. Révolté, il décide de relater ce qui s'étale devant ses yeux afin de faire connaître au monde civilisé la dégradante situation où il leur faut vivre.
Ce sera La situation de la classe laborieuse en Angleterre qui exercera sur Karl Marx une influence décisive.
Filmé au Théâtre de l'Usine par Maud Alessandrini (durée : 62 minutes) Suivi d'une conférence (50 mn) d'Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII (filmée par les Films de l'An 2). -
Paysannes ; paroles de femmes du Larzac
Guerin Gerard
- Les Mutins De Pangee
- 19 Juin 2020
- 3770001117560
Une tendance profonde traverse actuellement la société conduisant ceux qui ont fait le tour de la société de consommation à s'interroger sur le sens de ce qu'ils font, sur leur épanouissement et qui se traduit par une attention pour l'alimentation, la qualité de la vie...
Les films de Gérard Guérin ne donne pas une vision idyllique de la campagne mais pour qui cherche à renouer avec un autre rythme - celui de la nature obligeant à être patient - le film est très instructif, rappellant la liberté et la sagesse des paysan(ne)s.
-
LE FILM Trente six semaines dans la vie d'un pays qui va se choisir, pour cinq ans, un président nouveau. Inventaire avant élection, au café, chez le coiffeur, à l'atelier, des moments choisis dans la vie du pays. À bonne distance des idées faciles et du cynisme ambiant, Luc Leclerc du Sablon part à la rencontre des habitants de ce pays, pour parler des lendemains qui se dessinent.
-
Coffret Bernard : ni dieu ni chaussettes ; le ciel peut attendre
Boucher/Gainier
- Les Mutins De Pangee
- 14 Janvier 2021
- 3770001117638
En 2007, quand j'ai demandé à Bernard Gainier si je pouvais le filmer dans son quotidien, il m'a répondu que j'avais vraiment du temps à perdre, c'est ce que je cherchais à filmer justement... le temps perdu. Ne réalisant pas l'intérêt de ma démarche, pourquoi filmer « un pésan com'moué », il m'a fallut m'armer de patience. Le tournage a duré trois ans.
C'est à la sortie du film au cinéma en 2010 qu'il a commencé à comprendre mon obstination... Il était « en haut de l'affiche » et les réactions du public furent tout de suite chaleureuses et enthousiastes. Bernard devenait un héros de cinéma... malgré lui.
S'il n'a que faire des honneurs, l'homme est tout de même fier de cette reconnaissance tardive. Lui, le gardien d'une mémoire paysanne, le passeur d'une poésie populaire, impertinente et libre, et d'une langue, le patois beauceron, qui disparaitra avec ceux de sa génération. Bernard est un « diseux » resté fidèle à une tradition libertaire et humaniste qui a marqué sa ville de Meung-sur-Loire. Rabelais y écrivit son Pantagruel, François Villon fut jeté dans les geôles de son château, et c'est là que grandit le poète Gaston Coûté, « Le Rimbaud de la Beauce » qui connut son heure de gloire dans le Montmartre de la Belle Époque.
-
Une autre montagne est un film sur la résistance quotidienne des femmes en Turquie. Deux cinéastes nous entraînent dans un voyage à la rencontre de trois femmes, libres, féministes et combatives, Burcu, Sinem et Ergu?l, qui mènent un combat politique sur plusieurs fronts, dans la rue comme dans leurs espaces de vie intime.
Le film met en lumière, avec justesse, l'héritage des luttes passées et leur nécessaire transmission pour les générations futures. Une Autre Montagne fait écho aux femmes kurdes qui rejoignent le maquis, et fait résonner une solidarité inconditionnelle d'est en ouest de la Turquie contre le nationalisme, la guerre, le patriarcat. Bonus d'Ozho Naayé et livret.
-
Paroles d'habitants, manières d'habiter Sérignac
Jean-pascal Fontorbes, Anne-marie Granié
- Educagri
- 2 Octobre 2007
- 9782844445995
Ce film est une chronique villageoise d'une année à Sérignac, 500 habitants, dans le Tarn-et-Garonne. « On traverse le village comme la vie ». L'année est rythmée par les temps ritualisés, la Toussaint, le 11 novembre, la fête votive, la fête des battages, les manifestations associatives. L'espace du village est découpé par les lieux de mémoire, de rencontre, d'intégration, de services, de loisirs. Les habitants nous parlent de leur village, de leur commune, des manières d'habiter, des sentiments d'appartenance, de comment on peut être rural aujourd'hui, de l'identité communale face aux recompositions territoriales. Ce film, issu des travaux du Laboratoire de Dynamiques rurales de l'ENFA, en partenariat avec l'UTM et l'ENSAT, pose la question du sens de la petite commune rurale aujourd'hui, dans le cadre des recompositions territoriales.
-
En s'appuyant sur le témoignage d'un jeune animateur nature, le propos est de découvrir ce qui fait l'essentiel du métier en abordant les activités incontournables, les compétences requises, les motivations qui l'ont amené à choisir cette voie, les satisfactions qu'il en retire et, selon les cas, la ou les difficultés rencontrées.
-
En s'appuyant sur le témoignage d'un jeune lad-jockey, le propos est de découvrir ce qui fait l'essentiel du métier en abordant les activités incontournables, les compétences requises, d'entrevoir la ou les raisons, les motivations qui l'ont amené à choisir cette voie, les satisfactions qu'il en retire et selon les cas la ou les difficultés rencontrées.
-
La persécution des chrétiens aujourd'hui dans le mon ; le film !
Raphaël Delpard
- Marie B
- 2 Mars 2018
- 9791093576329
"210 millions de femmes, d´hommes et d´enfants, dans 50 pays, sont persécutés en raison de leur foi. Imaginez si, sur les 508 millions d´habitants d´Europe, les Français, les Italiens, les Allemands et les Belges étaient chaque jour en butte aux pires maltraitances : bastonnade, lapidation, tortures en tous genres, viols, emprisonnement, discrimination, assassinat. Sur simple dénonciation, pouvant à tout moment être accusés de blasphème. Et cela, dans le silence assourdissant des États, et des Commissions des droits de l´homme de l´ONU, et de l´Union européenne. Le film entend montrer ce que recouvre le terme générique de ""persécutions"" avec l´aide de témoins . comprendre pourquoi au XXI° siècle on tue des chrétiens . mettre à jour la faillite des États, la disparition de la liberté religieuse et de conscience, promise en 1948 avec la Déclaration universelle des Droits de l´Homme. "
-
Dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Asie centrale, on jette de l'eau derrière celui qui s'en va pour qu'il revienne en bonne santé. On les appelle, migrants, kaçak, metanastes alors qu'ils sont Aziz, Sidiqi, Housine, Younes. Nous traversons avec eux ces villes non-lieux et ces zones frontières, grandes comme des pays entiers. Du foyer au chaos de la Grèce en Crise, en passant par les rues d'Istanbul. En filigrane de leur voyage, les rêves, les espoirs qu'ils portent. Il n'en est qu'à son début et ne trouvera peut-être jamais de fin. C'est l'histoire d'une Europe, de ses frontières et de ses polices. Une histoire d'exil. Comment se raconter, dire son voyage, quand il s'agit de sa vie ?
-
Ce DVD regroupe trois documentaires abordant les comportements des adolescents : amour, rivalité, etc. "Je t'aime" d'André Targe (26 min.) 14 ans... Le collège... Des jeunes gens, garçons et filles, aimantés par un mot d'ordre. Lequel ? Oh, peu de choses, rien de sensationnel. Il s'agit de dire "je t'aime", ou de ne pas le dire... Mais justement, tout est là : une manière de parler, une façon d'agir, aussi loin des adultes que des enfants, un monde intermédiaire, celui des histoires d'amour ! Pas les vraies, celles des grandes personnes, ni les fausses, celles des films. Les nôtres. Celles qui nous arrivent. On a 14 ans et l'on s'appelle Elsa, Fabien, Chloé, Emilie ou Kevin. Écoutez-nous, on vous raconte... "La Bande à Édouard" de Pierre-Yves Moulin (26 min.) Marine, Alexis, Jérôme. Ils ont 17 ans, étudient dans le même lycée privé, se retrouvent à chaque récréation, mangent à la même table de cantine. Ensemble ils programment leurs sorties, leurs loisirs. Ils ont besoin les uns des autres. Ils ont des règles qu'ils ont définies, et qui les définissent. Des « commandements » qui délimitent leurs libertés autant que leurs contraintes. Et puis ils ont Édouard, le chef incontesté. Incontestable ? "C'est cool ?" de Myriam Copier (26 min.) Aujourd'hui, les jeunes s'adonnent au cannabis. Au lycée, dans leur quartier, à la campagne, partout le phénomène se banalise, mais il inquiète. Que dire ? Que faire ? Comment expliquer ? Comment réprimer, et d'abord... le faut-il ? Clémence, Kamel, Alexandre, Brice ont leurs idées sur la question. De prés ou de loin, spectateurs ou acteurs, ils ont accepté de parler franchement, de raconter : la première fois, l'acceptation ou le refus, l'envol ou la défaite, les conséquences, les doutes. Ont-ils une explication à tout ça ? Et nous ? Avons-nous une explication ?
-
Joseph, aîné d'une fratrie de 4 enfants, naquit le 30 avril 1930 aux Avirons. Dans cette famille pieuse comportant un chanoine, le père était forgeron comme ses aïeux depuis presque deux siècles. Petit propriétaire terrien avec quelques colons, pratiquant également le petit élevage, il présida même le premier syndicat agricole de la ville.
Elevé strictement, dans le respect des règles de bonne conduite, Joseph eut aux Avirons une enfance heureuse partagée entre le sérieux de l'école et le plaisir du ruisseau avec les enfants de son âge Exilé au lycée Leconte de Lisle qu'il rejoignait en train, il apprit à apprivoiser la ville, à faire ses premières rencontres marquantes, le prince Vinh San ou Abd el-Krim, et devint bachelier (mention AB) en 1950. Il part alors pour la faculté des Sciences de Montpellier où il obtient un PCB (Physique, Chimie, Biologie), fait connaissance avec Marc Rivière et assiste à la Semaine sociale de Joseph Folliet, s'initiant ainsi à l'apostolat social dans la tradition de Marc Sangnier.
Admis en 1951 au Séminaire des vocations tardives de Toulouse où il apprend à admirer le cardinal Saliège, il intègre enfin le Séminaire colonial de Paris (1952-1954). Là il fréquente des étudiants réunionnais, crée un bulletin qui lui permet d'échanger avec Ary Leblond, rencontre Monseigneur Roncalli, participe enfin aux recherches sur la doctrine sociale de l'Eglise, traversée par les questions du capitalisme, du socialisme et du colonialisme. C'est alors qu'il décide d'accorder une fois pour toutes, sa vie, sa foi, ses principes, et ses actes.
De retour à La Réunion, il devient professeur...de Lettres et d'Anglais dans l'enseignement public, se marie en 1955, entre au SNI qu'il juge vite trop politisé et surtout trop divisé par l'obsédante question du statut. Il intègre enfin le Grand Orient de France en 1957.
Désormais structuré et déterminé dans ses idéaux humanistes, pour lui à la fois chrétiens et francs-maçons, il n'a de cesse de batailler pour écarter une autonomie jugée floue à laquelle le «peuple» n'est pas préparé, tout en luttant pour une société plus juste sans rupture avec la France. Ni dans le PCR, ni dans le PSR, ni dans le PSIR, ni socialiste départementaliste intransigeant, il paraît isolé et ne récolte qu'insultes et sarcasmes (comme pour l'élection cantonale des Avirons en 1967), malgré une campagne qu'il avait imaginée efficace puisque propre. Il parvient au moins en 1974, en tant que mandataire de F. Mitterrand, à constituer pour la présidentielle une unité conjoncturelle de la Gauche, hélas sans lendemain. Ses origines, l'éclectisme de son parcours, sa soif consensuelle d'humanisme, provoquent en effet plus de rejet que d'adhésion!
Mais J.Mondon reste fidèle à ses engagements. Il souhaite l'alliance «gaullienne» du Capital et du Travail, désire aujourd'hui comme hier une évolution maîtrisée du statut, souhaite plus que jamais l'apparition de tuteurs politiques honnêtes, ouverts, lucides sur les «réalités» insulaires afin d'aider les Réunionnais à sortir de la misère, du chômage, du consumérisme, de la dépendance, notamment alimentaire. Depuis une douzaine d'années il diffuse à travers l'ADELROI du sociologue Vandewynckele, l'idée d'une démocratie de la «transfrontalité» dans l'océan Indien.
Sur un ton mesuré, conciliant, allusif ou elliptique, pour ne blesser personne et ne pas polémiquer, les confidences de J.Mondon incarnent davantage la sagesse idéalisée qui l'a toujours guidé qu'une cohérence politique mobilisatrice qu'il a toujours désirée.
Plus qu'un autre peut-être J. Mondon révèle et souligne par ses origines, sa vie, ses idées et ses actions parfois avortées, les écartèlements destructeurs qui affaiblissent La Réunion.
Edmond Maestri
-
A travers sa tumultueuse existence, Emmeline PAYET, née par hasard à Marseille en 1935, évoque non seulement une fascinante saga familiale mais l'histoire d'une île façonnée par le sucre, tiraillée entre l'eldorado malgache et le tropisme métropolitain.
L'aventure débute à la fin du XIXe siècle quand Yvrin PAYET son grand-père, garçon de cour, fait petite fortune à Madagascar pour être en mesure d'épouser la fille de son patron. Il s'ensuit une belle ascension qui conduit le patriarche à la tête du domaine de « BEL AIR ».
C'est là qu'Emmeline apprend son île et les humanités, le catéchisme et la vie, les réalités économiques et la spiritualité de lieux métissés, l'existence de gens aisés dont elle fait partie, et de pauvres « de couleur » qu'elle n'hésite pas à fréquenter, elle la fille d'Edmond PAYET et d'une mère française catholique et monarchiste. C'est l'âge d'or, dominé par la sévérité de grands-parents et de parents cultivés, la fructueuse mais cruelle (pour les pauvres) éducation religieuse, l'éveil des sens et la structuration d'une personnalité rebelle, sensible à l'injustice.
Lorsqu'en 1951, son père rejeté de « BEL AIR » par sa propre famille, préfère l'exil en Métropole, une douloureuse expérience commence pour la jeune Réunionnaise. Ballottée entre le métier d'infirmière et celui d'enseignante, elle erre entre la Côte varoise où ses parents se sont installés, le Maroc et Israël, connaît une relative misère, la vraie dépression, les déceptions sentimentales, sans cesser de s'intéresser au monde.
C'est peut-être cette incessante ouverture aux autres et à la vie qui, de retour à La Réunion avec ses 3 enfants, lui fait tant aimer les parfums de son île, ses habitants, ses jeunes, et tous ceux qui, par la musique, la littérature ou le théâtre, savent se dépasser.
Avec la force d'une croyante, la révolte indignée d'une « juste », Emmeline semble avoir traversé sa vie avec lucidité, courage, et une apparente et troublante innocence.
Revenue dans son espace d'expérience, elle a « bricolé » une identité bien personnelle qui rassemble les charmes mystérieux de l'insularité et les voies parfois chaotiques du développement réunionnais.
Edmond Maestri
-
Si on parlait de cinéma d'animation, de communication audiovisuelle, des films faits par les jeunes, de la prévention, de l'audition, des droits de l'homme, des dérives de la société de consommation, des problèmes de communication dans la famille, de l'homophobie... Autant de sujets que ce DVD, composé de trois courts films d'animation, permet d'aborder en classe.
- Oui à l'ouïe.
Ce film, conçu pour montrer les difficultés de communication que provoquent les troubles auditifs, veut délivrer un message de prévention en particulier dans le monde agricole où le bruit est omniprésent. Réalisé en pâte à modeler, ce film de 5 min a été réalisé image par image par les élèves du lycée Charles Tourret et Dopffilm. Il a reçu le 1er prix du festival Clap Santé Jeunes à Cannes en juin 2002. La Mutualité sociale agricole se sert du film comme support dans le cadre d'actions de prévention sur la santé auditive au travail.
- Deux vies.
Né d'une rencontre avec un membre de l'association Amnesty international, ce film d'animation, également réalisé en pâte à modeler, permet d'aborder la question du travail des enfants.
Il montre des enfants qui travaillent pour subsister dans des pays où leurs droits sont bafoués et, en parallèle, des enfants de chez nous qui vont à l'école et consomment parfois à outrance : deux vies absolument opposées. Le film montre deux réalités sans porter de jugement. Il est conçu pour permettre aux jeunes de réfléchir dans le contexte de la mondialisation, aux droits de l'homme, aux échanges internationaux et à l'idée de consommation. Ce film de 6 min 20 a reçu le 2e prix du festival Clap Santé Jeunes à Nice en juin 2005.
- J'ai quelque chose à vous dire.
Ce film de 2 min évoque la difficulté d'annoncer à ses parents que l'on éprouve des sentiments amoureux pour une personne du même sexe. Réalisé en papiers découpés avec un parti pris esthétique marqué (papiers kraft colorés), l'animation a été réalisée sur ordinateur.
-
David a 14 ans. Un soir de 14 juillet, il part faire la fête avec l'un de ses copains sans avoir vraiment l'assentiment de ses parents. Quelques heures et quelques verres plus tard, ils rentrent chez eux en mobylette, sans éclairage et prennent la route nationale. Ils croisent des voitures jusqu'à ce que l'une d'elles, ne voyant aucune lumière sur l'autre voie, en double une autre... La suite est hélas d'une effroyable réalité...ØCe film est le récit de cette histoire avant et après l'accident, raconté par le père et par le fils. Des visions décalées de l'événement et un dialogue, par caméra interposée, qui n'avait pas encore pu avoir lieu. Au-delà de l'accident et du handicap, c'est tout un rapport à l'existence qui nous est proposé...
-
Michel Chung-Poo-Lun est né à Saint-Louis en 1939 de parents venus de Chine et arrivés à La Réunion une dizaine d'années auparavant. Il est le 1er fils mais 5ème enfant d'une fratrie de 10. Il rapporte ici le départ de Canton de son père, choisi parce qu'il était en bonne santé et « savait compter », gage absolu d'une réussite qui ne pouvait aboutir que dans le commerce, l'accueil de sa mère dans la famille de la soeur de son père, la barrière terrible de la langue, la défiance des autorités.
Michel témoigne aussi d'une farouche volonté familiale d'intégration : acceptation des règles et des symboles nationaux du pays d'accueil, glorification de l'Ecole, et parfois naturalisation, francisation des noms, conversion au catholicisme.
Sans pour autant que ne soit oubliée la culture structurante d'origine à travers les rites funéraires, la solidarité, le maintien des liens avec la Chine, un syncrétisme religieux de fait, l'inculcation du respect. Respect et fierté du pays d'origine comme du pays d'accueil, de la famille, des aînés, de la valeur « travail ». C'est l'histoire d'une identité duale, en perpétuelle construction par la mise en cohérence de deux civilisations.
La description du monde de la boutique et de l'arrière-boutique constitue un extraordinaire document ethnographique : quotidien étriqué, pratiques commerciales astucieuses (carnet de crédit, récupération systématique, petites fraudes, gestion des stocks) avant l'inéluctable évolution vers la « superette », ou la société de commerce, autres formes d'adaptation culturelle !
Mais quand ce fils d'immigrés collectionne tous les objets usuels qui ont jalonné sa vie et raconte avec émotion ses rencontres avec des « personnalités », il se livre non seulement à une intéressante oeuvre patrimoniale et mémorielle, mais surtout à l'appropriation de son histoire dans le cadre réunionnais et à l'acceptation heureuse de son destin métissé.
Edmond Maestri
-
Dans cet entretien avec le professeur Eve, Paul Hoarau, qui fut attaché parlementaire de W.Bertile et Conseiller régional, évoque sa vie, ses luttes, ses convictions et ses espoirs pour La Réunion.
Il porte sur le second XXe siècle qu'il a marqué de son empreinte en tant que directeur du journal « Le Progrès », membre du « Comité du progrès », et inlassable combattant contre la fraude électorale, un regard lucide, distancé, indépendant et passionné.
Dans une vision sans complaisance, soutenue par sa foi chrétienne, son expérience journalistique et politique, sa sagesse mesurée, il fustige la paresse intellectuelle, l'excessif tropisme métropolitain, le manque d'imagination ou à l'inverse, la mégalomanie, des acteurs réunionnais, notamment politiques.
Témoin en 1946 d'une départementalisation qui donna à ses concitoyens un siècle après la liberté de 1848, les moyens d'exercer cette liberté, il fut un des artisans de la régionalisation de 1982 qui accorda au peuple la responsabilité de la démocratie dans l'Ile.
A l'aube du XXIe siècle, cet humaniste place ses espoirs dans un « corps électoral » qui dépasserait les luttes partisanes, dans une sorte de « déshinibition » des esprits, dans la coopération avec les îles du Sud-Ouest de l'océan Indien.
C'est, selon P.Hoarau, dans ce triple attachement à La Réunion, à la France, à l'indiaocéanité, que se forgera le mieux « l'identité réunionnaise ».
Edmond Maestri
-
Chaque jour, un petit groupe de travailleurs handicapés mentaux quitte leur centre d'accueil, à Meudon, pour aller travailler au siège de l'entreprise Schindler.
Avec leur moniteur d'atelier, ils sont responsables du classement des milliards de contrats de maintenance d'ascenseurs que le siège reçoit de toute la France.
Ainsi, leur intégration à la grande marche de l'économie donne du sens à leur travail. Ils se sentent utiles. Par leur travail, ces travailleurs particuliers sont à la rencontre de deux mondes : le monde du handicap et le monde de l'entreprise. A travers la vie de cette petite troupe, il s'agit de raconter cette confrontation faite de respect et d'enrichissement mutuels tant pour les handicapés que pour les travailleurs "ordinaires".
-
En décembre 1995, la France entière est paralysée par la grève des cheminots qui ont entraîné dans leur sillage plusieurs autres services publics. Sur tous les sites de la SNCF, des piquets de grève sont tenus par des militants déterminés. C'est pour comprendre les multiples aspects de cette expérience humaine que nous avons passé les huit derniers jours et nuits du conflit dans la banlieue de Lille.
-
Aprés plus de vingt ans de conflits, la verte Casamence a retrouvé un rythme de vie plus apaisé. Pour la communauté mandingue de Zigunchor, le moment est venu pour organiser à nouveau le rite de l'initiation des garçons.
Le film « Kuiamboyo », qui veut dire l'Initiation, suit le rite de passage d'un groupe de jeunes garçons dans le Sénégal d'aujourd'hui.
-
Le berger et le vautour ne regardent pas le troupeau de la même manière.
Donne tout à l'étranger il ne repartira pas chez lui avec ta maison.
N'est-ce pas l'étranger qui par sa manière d'agir s'exclut de la famille?
-
Dans une zone frontalière au Sénégal et à la Guinée Bissau, un peuple oublié des ethnographes continue d'entretenir et véhiculer un mode de vie venu du fond des ages. Localisé au-delà des plateaux herbeux et des forets tropicales qui tapissent le Fouta Djalon, le « Pays Cognagui » s'affiche comme l'un des territoires les plus isolés et les moins accessibles du Nord Ouest de la Guinée.
Depuis toujours livrés aux aléas climatiques, aux proies d'instabilités géopolitiques, aux maladies ou à de longues périodes de disettes, les Cognagui ont toujours cherché à s'adapter dans une région impitoyable, ou échec signifie mort.
Entre culture et tradition, le quotidien de ce peuple s'articule autour des nombreux rituels qui marquent et ponctuent les différentes étapes de la vie de chaque individu. Depuis la nuit des temps, les croyances ont toujours pesé sur le bon déroulement de leur vie sociale comme religieuse, reposant essentiellement sur le culte des ancêtres.
Ici, il n'existe pas de séparation entre le sacré et le profane, tout est affaire d'équilibre dans un univers ou le visible côtoie l'invisible. Depuis la fin du XIXeme siècle, l'Afrique des ancêtres, des masques et des mythes a toujours suscité les curiosités de plusieurs générations d'anthropologues.
Rescapés des pressions migratoires, miraculés des guerres et des famines, les Cognagui doivent peut être leur survie à la vision religieuse de la vie, de l'homme social, de l'univers. Ils représentent l'une des pièces de l'immense puzzle de cette région oubliée, si une pièce venait à manquer, sa perte accentuerait la disparition d'enseignements dont la multiplicité et la complexité harmonieuse ont fait la richesse et la noblesse d'un peuple millénaire.