Mimesis
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Pensées sur la véritable évaluation des forces vives
Emmanuel Kant
- Mimesis
- Philosophie
- 10 Décembre 2024
- 9788869764431
Les Gedanken de 1746 (1749) représentent le premier moment synthétique de la spéculation kantienne. La célèbre querelle des forces vives, occasionnée par Leibniz en 1686 à l'encontre de la philosophie cartésienne autour du thème de la conservation de la quantité de mouvement, y est abordée.
Emmanuel Kant (Königsberg 17241804), le plus grand philosophe allemand de l'Histoire de la Philosophie moderne.
Docteur qualifié en Philosophie de La Sorbonne (2015), Stefano Veneroni est actuellement chercheur à l'Institut pour l'Histoire de la pensée philosophique et scientifique moderne (ISPF) du CNR. En 2019, il a publié la première édition critique italienne du premier écrit de Kant (Mimesis, 4 vols.).
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L'occident connaît la musique : Musiques du monde et ethnomusicologie
Jean-Loup Amselle
- Mimesis
- 14 Novembre 2024
- 9788869764455
La musique occidentale et en particulier la musique dite « classique » - à l'instar de la philosophie, également occidentale - est un élément essentiel d'affirmation de la prétendue supériorité de l'Occident sur les autres parties du monde. Ce résultat étant obtenu en rejetant dans une extériorité, une infériorité ou une spécificité radicales ce que l'on pourrait dénommer, en s'inspirant de l'appellation autrefois accolée aux sociétés exotiques, les musiques « sans écriture ». Ces musiques orales et improvisées sont appropriées à la fois par l'ethnomusicologie et les musiques du monde.
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L'Éthique de l'intelligence artificielle expliquée à mon fils
Enrico Panai
- Mimesis
- 24 Septembre 2024
- 9788869764271
Un essai comme un roman. Un dialogue animé entre un père, éthicien de l'IA, et son fils, curieux et passionné. Un soir, à la maison, tout en préparant de délicieuses pâtes, le père et le fils explorent ensemble les thèmes de la confiance et des risques dans le domaine de l'IA, réfléchissant sur la profession à la fois ancienne et innovante d'éthicien. Leur échange est enrichi par l'intervention d'un oncle excentrique, dont l'éloquence étrange et l'approche zen ouvrent de nouvelles perspectives sur la morale. Tous les ingrédients sont réunis, dans un bon équilibre, afin de rendre possible la compréhension des enjeux de l'éthique de l'AI. Et surtout, pour comprendre que la philosophie ne cherche pas à réduire l'incertitude avec des solutions universelles, mais plutôt à naviguer dans cette zone grise, en prenant en compte l'incertitude, sans chercher à la détruire artificiellement.
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Y a-t-il eu un « miracle grec » ? Les représentations classiques sont complètement dépassées, mais le paradoxe est toujours là : comment une société peu pourvue en ressources naturelles a-telle pu mettre en place aussi vite ce qui allait être le socle de l'Occident ? La brièveté du « miracle » occulte l'histoire longue qui permet de le comprendre. Dès l'âge du bronze, la Grèce a été le pivot qui a fait entrer le continent européen dans l'histoire. Dans cette mondialisation capitale, les Grecs deviennent les fournisseurs de métal de l'Égypte et du Proche-Orient. C'est en gérant cette activité de technologie et de transports maritimes, alors même que leur terre est très pauvre, qu'ils vont découvrir leur voie singulière, qui va devenir la nôtre.
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Lever l'injonction de devoir gagner sa vie par le versement d'une rente à chaque citoyen atteignant sa majorité permettrait de concevoir le travail et l'existence d'une manière profondément différente. D'un point de vue anthropologique, la rente à vie, qui viendrait en remplacement de toutes les formes d'allocations et d'aides existantes, serait, en outre, un moyen d'aller plus loin dans le projet démocratique occidental tout en préservant un système libéral. Le rêve d'un monde où l'État organise le partage d'une partie des richesses entre les citoyens paraît certes utopique, mais il a le mérite d'ouvrir des perspectives dans ce moment chaotique que traverse l'Occident.
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Le sujet qui collectionne les matériaux de ce livre, dans ses déplacements entre Paris, Moscou et Barcelone, est Walter Benjamin. Cet essai rassemble les éclats d'une « utopie de l'amour » qui se dissimule dans l'oeuvre du philosophe allemand. Benjamin est à la fois le guide d'un voyage à travers l'imaginaire de l'utopie et le témoin d'une transformation révolutionnaire dans le rapport entre les sexes. Ce périple a lieu à la fin des Années folles ; il mène de la « féerie dialectique » du XIXe siècle à Moscou, et de Claire Démar à Colette, en passant par la conception de la « femme nouvelle ». Le livre est jalonné de textes, y compris des textes inédits en français, qui mettent en évidence les clivages idéologiques qui sous-tendent l'émergence de nos mondes amoureux.
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Essai sur la nature et la fonction du sacrifice
Marcel Mauss, Henri Hubert
- Mimesis
- 18 Juin 2020
- 9788869762215
Pourquoi, partout et de tout temps, les hommes ont-ils voulu offrir des sacrifices à leurs dieux ? Pour leur plaire et s'attirer leurs faveurs ? Pour les remercier sans rien demander en échange ? Qu'est-ce qui se cache derrière ce rite? Hubert et Mauss, éminents spécialistes des religions, pensent que si le sacrifice est « l'instrument privilégié de communication entre l'homme et les forces supérieures », comprendre son langage signifie cueillir l'essence de la religiosité primitive.
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Épistoenologie : Le vin comme philosophie
Nicola Perullo
- Mimesis
- Philosophie
- 24 Septembre 2024
- 9788869764288
« Le vin n'est pas un objet à mesurer, mais une rencontre à réaliser. »
On peut philosopher à tout propos et avec tout. Ce livre propose de philosopher avec le vin, où le « avec » - « ensemble », mais aussi « par » le vin - ouvre à la conscience (cumscientia) à l'éveil, à la compassion, à la connivence et à la communication. En remettant en question la manière conventionnelle et moderne d'apprécier le vin, basée sur l'analyse sensorielle et la segmentation, à l'imitation de la méthode scientifique analytique, une voie alternative est proposée qui emprunte les chemins d'un relationnalisme radical. Le vin devient ainsi le paradigme d'une expérience relationnelle comme regard de biais, une perception haptique en sympathie avec le monde dans lequel nous sommes immergés. Cette approche sensibilise ainsi l'attention et l'écoute, renforce l'imagination, éduque la perception dans un sens créatif et nous rend responsables des choix que nous faisons. -
L'histoire sans fin de la fin de l'Histoire, de la fin de l'art et de son histoire
Jacinto Lageira
- Mimesis
- Art, Esthetique, Philosophie
- 15 Octobre 2024
- 9788869764349
Depuis bien longtemps philosophes et historiens de l'art, essentiellement en Occident, ont réfléchi sur une même problématique : la fin de l'histoire, et la fin de l'art. Ces deux moments ne sont pas toujours traités ensemble, mais ils ne peuvent être pensés séparément, même s'il faut les distinguer. De nombreux auteurs ont d'ailleurs souvent compris et interprété l'un par l'autre.
Le présent volume propose un parcours de ces « fins » de l'histoire et de l'art, dans leur interrelation, de la Préhistoire à nos jours, en s'intéressant aux principaux auteurs que sont Pline l'Ancien, Johann Winckelmann, Hegel, Alexandre Kojève, Lévi-Strauss, Danto, Baudrillard, Francis Fukuyama, Vilém Flusser, parmi bien d'autres qui, pour des raisons différentes, ont décrété la fin de l'histoire et/ou la fin de l'art. -
Pour une pensée sans frontières : Entre Orient et Occident
Françoise Dastur
- Mimesis
- L'esprit Des Signes
- 22 Février 2024
- 9788869764097
Tenter d'instaurer une pensée sans frontières entre Orient et Occident consiste moins à confronter, selon le modèle de ce qui se nomme aujourd'hui « philosophie comparée », les textes issus de la tradition occidentale à ceux de la tradition orientale qu'à montrer les ressemblances tout autant que les différences entre eux. Les textes réunis ici ont pour objet de promouvoir un tel dialogue interculturel sur ces thèmes fondamentaux qui sont ceux de la conception de l'histoire, de la condition humaine, des relations à autrui, du langage et du divin. Il s'agit donc de s'engager par-là dans ce dialogue, qui n'en est aujourd'hui encore qu'à ses débuts, entre Orient et Occident.
Grand prix de Philosophie 2023 pour l'ensemble de son oeuvre de l'Académie française
Françoise Dastur, professeur honoraire de philosophie, a enseigné dans les Universités de Paris-I, Paris-12 et Nice-Sophia Antipolis et a été professeur invitée dans de nombreuses universités à l'étranger. Son travail et ses publications, traduits en plusieurs langues, portent sur la philosophie allemande et la phénoménologie ainsi que sur leurs rapports avec la pensée orientale. Elle est présidente honoraire de L'École française de Daseinsanalyse dont elle a été l'un des membres fondateurs. -
L'Iran est un pays en transition, entre passé et présent, au carrefour de civilisations contiguës et indépendantes, entre Orient et Occident, modernité et tradition. Une République... islamique, qui devrait être une démocratie... religieuse... dans les faits une oligarchie d'ayatollahs et de pasdarans. Au coeur de l'Iran, Téhéran, sa capitale, avec ses différentes âmes, est une femme qui enchante ses interlocuteurs. Comme toutes les Shéhérazade, elle susurre les mots justes. Elle convainc. Elle vous enchantera vous aussi, si vous décidez de voyager. Et comme une mine de rubis, vous serez ouverts à l'influence des rayons du soleil.
Farian Sabahi, journaliste et historienne spécialiste de l'Iran, enseigne à Genève et Turin. Parmi ses publications : "Il mio esilio", avec le prix Nobel Shirin Ebadi, "Storia dell'Iran", "Un'estate a Teheran", "The Literacy Corps in Pahlavi Iran", "Islam. L'identità inquieta dell'Europa et Storia dello Yemen". En français, elle a réalisé la lecture théâtralisée « L'Empire perse et ses femmes » au "Rendez-vous de l'Histoire" (Blois 2015). -
C'est surtout au prisme des écrans que nous pouvons accéder, de nos jours, à la réalité complexe et changeante dans laquelle nous vivons, affectée par les conséquences de la crise sanitaire et celles de la crise climatique, ainsi que par les innovations introduites par les technologies numériques telles que les intelligences artificielles génératives. Loin d'être une simple surface présentant des contenus, les écrans - comme des prismes - jettent des lumières, des couleurs et des ombres, ils ouvrent des perspectives et des possibilités de relation et d'expérience, ils construisent et superposent des véritables plans de réalité, ainsi que des conditions de possibilités pour les analyser de manière critique.
En recueillant les réflexions de spécialistes internationaux, afférant à différentes disciplines telles que l'esthétique, la philosophie de la technologie et la philosophie politique, mais aussi l'ingénierie, l'informatique, les sciences de l'information et de la communication, la psychologie, la théologie et l'art contemporain, ce volume engage une interrogation autour des fonctions et des fonctionnements des écrans dans nos sociétés ; des milieux et des environnements que les écrans contribuent à façonner ; de la prolifération des pratiques et des politiques de monitorage s'effectuant par le biais des écrans ; des dividuations, à savoir des formes d'intensification et de multiplication des processus de subjectivation, d'expression et de création que les écrans mettent en place. -
Les femmes et les hommes qui ont choisi la science comme but de leur vie aiment se penser totalement libres d'obligations vis-à-vis de la société. Au point de vue moral, ils considèrent la science comme une valeur en elle-même et, de ce fait, neutre en ce qui concerne ses implications sociales et ses conséquences éthiques et politiques. Dans l'antiquité, on sait qu'Archimède a participé à la résistance de Syracuse, lors du siège des Romains, en concevant ses « miroirs de feu ». Mais après la capitulation, il a brûlé les notes où il avait consigné le mode de fabrication de son invention. En revanche Enrico Fermi, dès qu'il parvient à la scission contrôlée de l'atome, débarque à Chicago et télégraphe au Président des États-Unis : « Le navigateur italien est arrivé. Il attend instructions ». La neutralité morale et sociale de la science est évidemment impossible. Il se peut que, après Hiroshima et Nagasaki, les « Dissenting Colleges » se multiplient. À l'heure actuelle, l'humanité n'a pas d'assurance contre son anéantissement. Franco Ferrarotti (1926), professeur émérite de sociologie, est le doyen des sociologues italiens. Auteur de nombreuses oeuvres, il a collaboré avec les plus grandes revues scientifiques américaines et européennes. Il s'est intéressé aux problèmes du monde du travail et de la société industrielle et postindustrielle, aux thèmes du pouvoir et de sa gestion, de la marginalité urbaine et sociale, aux migrations. Il a été diplomate et député de la République italienne.
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Jeux et récits d'enfance selon Walter Benjamin
Olivier Taiieb
- Mimesis
- 14 Novembre 2024
- 9788869764394
Le thème de l'enfance est central dans l'oeuvre de Walter Benjamin. Il s'est intéressé aux jeux des enfants, à leurs jouets et à leurs livres. Il a aussi réalisé des émissions radiophoniques. Il connaissait bien les travaux de ses contemporains sur la psychanalyse, la psychologie et l'éducation. Il a été, en particulier, un grand lecteur de Freud. Ces intérêts ont convergé dans les années 1930 vers sa propre enfance avec ses écrits autobiographiques. Dans ses derniers travaux, l'enfant reste une figure très investie. Cet ouvrage montre comment Benjamin se représente le jeu de l'enfant et comment il raconte son enfance. Son objectif est de favoriser la réception de ses idées pour les cliniciens et les psychanalystes d'enfants, d'adolescents et d'adultes mais aussi pour tous les lecteurs qui s'intéressent à l'enfance, au jeu, à la mémoire et à l'histoire.
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« On tient Giuseppe Rensi pour l'un des interprètes les plus féconds et les plus profonds de la civilisation de l'Antiquité grecque et latine. Son ingenium le conduit à cette pénétration spirituelle unique. Rensi goûte davantage la poésie grecque que la poésie moderne, il est un bâtisseur d'idées, parcourant la voie de la polémique dialectique, dénuée d'acrimonie, mais débordante de passion [...]. C'est à la lumière de l'interprétation théorétique rensienne que la sophistique acquiert une telle vitalité et une signification si déterminante. Les bases de la réinterprétation de la philosophie socratique-platonicienne sont ainsi posées. » Mario Untersteiner.
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C'est ce paradoxe cartographique que le présent ouvrage entend interroger, à travers le prisme de la littérature et du cinéma. Aux cartes proprement invisibles - restées dans les coulisses de la création - répond l'invisibilité caractérisant l'image qu'est la carte en tant que telle : ses zones d'ombre, ses points aveugles, parfois sciemment orchestrés à des fins politiques. Mais à tout pouvoir, son contre-pouvoir, comme le montre l'émergence récente d'une cartographie alternative et engagée visant à rendre justice à des acteurs ou à des phénomènes invisibilisés par le corps social. Les quatorze contributions composant ce volume explorent ainsi les différentes facettes (géographiques, esthétiques, politiques) de l'énigme posée au regard par ce qui, dans l'image censée capturer le réel, se dérobe à elle.
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La rencontre entre l'un des plus grands poètes de l'avant-garde cinématographique américaine et le philosophe de langue française qui a marqué décisivement le destin de la philosophie contemporaine se cristallise d'abord autour d'une certitude inébranlable, une conviction qui est existentielle avant d'être l'objet d'une thèse philosophique ou d'un motif cinématographique. Cette certitude, c'est que la vie est bonne, que toute vie, qui se reçoit comme un don gratuit et inexplicable, vaut d'être célébrée, quand bien même elle s'éveillerait à elle-même parmi les ruines de l'histoire.
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Cet ouvrage à l'iconographie inédite propose une approche cognitive et phénoménologique des empreintes lato sensu: à la fois les traces réelles laissées par les hommes ou les animaux, mais aussi les empreintes dites « merveilleuses », généralement des signes pédiformes sur supports lithiques. Un parcours passionnant à travers les continents, les civilisations, les époques et les pratiques, des déserts africains au bitume de nos villes.
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Dans ce premier des sept volumes des Essais philosophiques, publié au Japon en 1935, Nishida procède à l'établissement d'un système philosophique qui décrit avec une précision remarquable la structure du monde de la réalité historique, c'est-à-dire la structure du monde dialectique. Celui-ci est le fondement permettant de comprendre la nature de l'expérience, des sciences et de la société. L'intérêt principal de ce volume par rapport aux précédents réside dans le fait que, dans le but d'exposer sa pensée de manière ordonnée, concise et d'en faciliter l'accès, Nishida fournit ici une série « d'explications schématiques » qui illustrent de manière extrêmement précise le contenu philosophique exposé.
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C'est aujourd'hui devenu une évidence, tant en philosophie qu'en sciences cognitives : le monde est quelque chose dont nous - « sujet percevant » - faisons « l'expérience », quelque chose qui apparait « à notre conscience », et à quoi la perception, d'une façon ou d'une autre, nous « donne accès ». Cet ouvrage, marqué par la radicalité du geste phénoménologique, se propose de déconstruire ce truisme subjectiviste, et développe une nouvelle approche - narrative et dramaturgique - de l'apparaître perceptif centrée sur les concepts d'histoire et de situation. Le sujet, par la perception, n'« accède » pas au monde, il n'en prend pas connaissance ou « conscience ». La perception raconte une histoire, qu'elle porte au phénomène. Le « sujet » - comme n'importe quel apparaissant - fait partie de cette histoire, en constitue même le principal « objet ». C'est par ce modus operandi - cette opération de mise en situation narrative - que la perception assure sa fonction de présentation, fait apparaitre le monde et nous y introduit.
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La détermination du soi néantisé et autoéveillé
Kitarô Nishida
- Mimesis
- 14 Novembre 2024
- 9788869764295
La Détermination du soi néantisé et autoéveillé est en tout point impressionnant. Cet ouvrage est le reflet de l'état de maturation de la philosophie de l'auteur en 1932. Le thème de la détermination et ses quatre significations constituent les rouages internes qui garantissent l'agencement et le développement harmonieux de la variété de concepts mise en oeuvre par Nishida lors de la deuxième période de sa pensée (1923-1933).
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Le philosophe Alain Badiou, en dialogue avec Giovanbattista Tusa, propose ici d'abandonner la thèse heideggérienne d'une unité destinale de la philosophie, sous le nom de métaphysique. Plutôt que d'af?rmer qu'il n'y a pas de vérité, il s'agirait alors de reconstruire une relation entre les vérités et un absolu non transcendant. En menant une critique radicale de la doctrine de la ?nitude, qui nous rappelle que l'être humain est mortel et qui af?rme le relativisme culturel et le caractère inachevé de tout accès au vrai, le philosophe entend ainsi montrer comment le concept d'in?ni serait la condition des vérités universelles.
Alain Badiou (1937) est philosophe, dramaturge et romancier. Parmi ses publications : Théorie du sujet (1982), L'Être et l'événement (1988), Conditions (1992), Logiques des mondes (2006), La République de Platon (2012). Il est actuellement professeur émérite à l'ENS de Paris.
GiovanbattistaTusa (1979) philosophe, spécialiste des médias et du cinéma, il exerce son activité à Paris et aux ÉtatsUnis, où il collabore avec de nombreuses institutions et centres de recherche. -
La présente traduction offre la version intégrale du livre de Nishida Kitaro intitulé Le Monde de l'agir. Problèmes fondamentaux de la philosophie I. Publié en décembre 1933, cet ouvrage constitue, avec les livres De la chose qui agit au soi qui voit (1927), Le Système des universels à l'aune de l'autoéveil (1930) et La Détermination du soi néantisé et autoéveillé (1932), ce qu'il est convenu d'appeler la deuxième période de la philosophie de Nishida.
Nishida Kitaro, né en 1870, enseigna l'éthique et la science des religions à la Faculté des lettres de l'Université de Kyoto. Il disparut à Kamakura en 1945. Dès 1930, il fut reconnu comme le philosophe japonais moderne le plus significatif. Son oeuvre fut perpétuée par les membres de l'École de Kyoto. -
La volonté d'imaginer les mondes de l'après-modernité dans le contexte actuel de désastre écologique n'est pas nouvelle. Il est rare, pourtant, qu'elle se hasarde à contester le rêve d'émancipation et d'autonomie du sujet moderne, quand elle ne cherche pas à le préserver à tout prix.
Cet ouvrage questionne les raisons et les effets délétères de cette obstination, à laquelle il oppose des alternatives. Il s'intéresse en particulier à des rapports hétéronomes, des formes épistémiques où le principe de l'action et du devenir commun est hors de contrôle du sujet humain. De l'anthropologie et de l'histoire des vins sans soufre, qui sont ici replacées dans un cadre comparatiste, le propos déduit finalement un invariant : le potentiel d'enrichissement écologique, existentiel et social des cosmopolitiques hétéronomes. Ce faisant il invite à réviser les pensées des possibles ; à lier les futurs désirables au sens de la nécessité et de la dépendance.