Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Editions In8
-
Arthur sort de prison, apparemment calme mais, à l'intérieur, la colère gronde. Son amie d'enfance, Lorraine, est venue l'attendre avec une voiture qu'on lui a prêtée. La route leur appartient. Mais à la première station-service, Arthur ne peut s'empêcher de piquer la caisse et d'envoyer valdinguer le fils des lieux. Ils prennent alors des chemins de traverse pour éviter une course-poursuite d'un autre âge. Lorraine ne reconnaît plus cet homme braqué contre l'univers, et le doute s'installe.
-
Loun, jeune père, est laissé pour mort chez lui, près de Pau. Sa compagne Edoyo, réputée violente, est suspectée et incarcérée. Leur bébé est confié à Gafna, la grand-mère. Gafna se distribue alors entre son petit-fils, les vignes, où elle fait les vendanges, l'hôpital, où elle veille Loun, la prison, où Edoyo clame son innocence, et les rendez-vous chez l'avocat. Bientôt se réfugient auprès d'elle deux autres femmes blessées, l'amante de Loun et son bébé, et une jeune femme sans-papiers. Ces femmes recèlent ce qui pourrait innocenter Edoyo. Mais elles attirent aussi la fureur d'hommes brutaux qui les traquent, deux policiers qui cherchent plus à imposer leur force et leurs désirs que la loi. Réfugiées dans une ferme sur les côteaux de Jurançon, les femmes livrent bataille aux deux flics, tandis qu'une tempête se déchaîne au dehors. Elles triomphent, mais Gafna y laisse ses dernières forces. Lou se réveillera du coma, Edoyo sera innocentée, mais succombera à la violence des prisons.
-
Rose a la cinquantaine, une vie derrière elle, avec ses joies, ses déveines, des gosses, un divorce. Et des mecs qui presque tous lui ont fait mal. Le soir, en sortant du boulot, elle se rend au Royal, un bar où elle a ses habitudes. Là, elle boit. De temps en temps, elle y retrouve sa grande copine Marie-Jeanne. Puis, elle rentre chez elle et le lendemain tout recommence. Mais une nuit, Luc débarque au Royal et Rose se laisse prendre une dernière fois à cette farce du grand amour.
Sauf qu'elle s'est juré que plus jamais un mec ne lui ferait du mal.
-
Les semaines qu'il lui reste à vivre ne seront pas les plus douces. Le cancer a fait son lit. Ni sa notoriété ni son charisme n'y pourront rien. Retranché dans sa villa à laquelle on n'accède qu'à marée basse, le grand journaliste spécialiste du bloc est ne veut voir personne. Il veut lire ses livres, écouter sa musique, et regarder la mer. Il se résigne toutefois à embaucher une aide à domicile. Il ne sait pas encore que Katja parle allemand.
Qu'elle a des questions à lui poser. Et une colère à étancher.
-
Maurice Assistant familial, Raphaël accueille dans sa ferme des enfants que lui confie l'Aide Sociale. Ceux qui sont abandonnés, tabassés par leurs familles ou seuls car les parents croupissent en prison. Le nouvel arrivé, Maurice, est un gamin mutique qui a perdu sa mère. Il vit dans son coin et regarde les autres construire un gîte. Un jour, Maurice dessine une femme criblée de balles. Puis un flic bizarre vient lui parler et là, le petit retrouve la parole.
-
Une grève générale paralyse déjà la France lorsque survient Yonna, une tempête qui dévaste tout sur son passage. Quinze personnes se retrouvent piégées à Braconne, sans eau, ni électricité ni téléphone. Des arbres déracinés coupent les routes qui reliaient au monde le petit village. Dans l'attente de secours éventuels, l'entraide devient nécessité. Les désirs de chacun doivent s'effacer au profit de la survie du groupe. Alors, à Braconne, un orage d'une toute autre nature se met à gronder. Beaucoup plus meurtrier.
-
Ziz, le Gandhi de la Kalach, débute en bas de l'échelle aux pompes funèbres Santini. Il se hisse rapidement au poste convoité de maître de cérémonie. Là où ça se passe. Là où, d'un regard compatissant, il peut remonter le moral despleureuses. Aux côtés de Nadège qui cajole ses ambitions, notre Rastignac veut aller encore plus haut mais se fait renvoyer de son job. Ziz a la rage et décide de se perfectionner au stand de tir. Ça va faire mal.Hervé Mestron a étudié la musique à Lyon et au Canada. Depuis 1996, il publie des textes pour adultes et pour la jeunesse. Il a reçu le prix Place aux nouvelles pour l'excellent Cendres de Marbella (éditions Antidata). Il vit en banlieue parisienne.
-
Hyacinthe Kergourlé, jeune appelé de vingt ans, survit miraculeusement à l'enfer des tranchées. Lorsqu'il regagne la ferme familiale, à l'armistice, c'est avec un bras en moins, mais un truc en plus, dans la tête, ou au fond des tripes. Que lui reste-t-il à vivre ?
L'histoire de Hyacinthe Kergourlé est celle d'un homme qui tente de se reconstruire malgré lui, bouchée après bouchée, en redevenant carnivore.
-
Cygne Noir. Se dit d'un phénomène imprévisible dont la survenue est considérée comme proche de l'impossible, mais qui survient un jour et change l'ordre des choses. Tous les cygnes sont blancs. Jusqu'au jour où l'on voit voler un cygne noir. Suzanne n'a pas de demi-mesure. À peine sortie de l'enfance, elle décide qu'elle parviendra au sommet. La politique sera son terrain de jeu. Suzanne, c'est un boulet de canon qui se lance dans la pente, une rage froide qui grossit à mesure qu'elle dévale, un feu intérieur que charpente l'orgueil et qu'alimente la ténacité. Et personne ne se mettra en travers de son chemin. On ne résiste pas à Suzanne. Fabuleux récit sur la conquête du pouvoir, Dominique Chevallier dresse un tableau satirique, savoureux, mais aiguisé, de la mécanique politique. L'auteur sait de quoi il parle. La cygne noire est son premier roman.
-
Dans une France en déconfiture, un groupe, Les Sans Clôture, a décidé de parcourir le pays pour délivrer les animaux enfermés par les hommes. Myriam, 45 ans, est une meneuse. Pendant qu'ils progressent dans les campagnes, elle se rappelle son fils Ben et son ex, Nathan, qui furent emprisonnés pour avoir violé une gamine de 13 ans. Ses visites au parloir de la prison et le dégoût que son fils lui inspire, l'obsèdent.
Résumé Myriam a pris la route avec un crabe dans les poumons. Elle a rejoint une troupe autonome pour survivre dans un pays à feu et à sang, dévasté par une tragédie écologique dont on ignorera tout, sinon qu'elle a désorganisé les arcanes de la société et que chacun est livré à la débrouille, quitte à chasser pour manger. Pourtant, ce qui la mine, ce n'est pas le cancer qui la rongera encore plus sûrement maintenant qu'elle n'a plus accès aux médecins.
Non, ce qui la bouffe, dans cette totale débandade, c'est d'avoir perdu son fils, Benjamin, du jour où il a rejoint le mitard. Comme pédophile.
-
-
Lorsque Carole se réveille ce matin-là, l'homme de sa vie, Fabien, est raide mort à ses côtés. Surprise au carré, il a laissé des instructions pour que son corps soit donné à la science. Le corps doit être livré à la médecine dans les 48h. Bouleversée, elle quitte aussitôt Bordeaux pour aller prendre l'air sur la côte basque où elle a une maison. Ce qu'elle ignore, c'est que la maison n'est pas vide.
-
4e de couvertureLa campagne a aussi ses marginaux. Raoul en est un. Autour de sa caravane,il stocke les monstres qu'il a chinés. Des tatouages lui couvrent le dos. Ilnourrit les rumeurs au troquet du village mais il s'en fiche. Il ne cherche pasle contact. En revanche, tout le monde sait où trouver Raoul, quand lesmédecins baissent les bras devant la maladie. Ou quand la petite Margauxdisparaît dans la nature.Jérémy Bouquin vit en Touraine. Il écrit des scenarios de bande dessinée,des romans pour adolescents, d'autres pour adultes. Ses histoires peuvent seteinter de fantastique et de pop culture. C'est toujours du noir.Un personnage fort, mystérieux, magnétique : Raoul incarne la figure du rebouteux, du guérisseur, quireste une forte réalité sociale en milieu rural en 2018. L'enfant du pays, qui ne « cadre pas » avec la cartepostale, est complexe, roublard, attachant, mais aussi envoûtant, notamment en raison d'un passé trouble dontpercent seulement quelques indices au gré de la narration.
-
Sur sa péniche amarrée canal St Martin à Paris, Dolorès apprivoise sa récente solitude que rompt parfois le jeune Vincent, plombier au black qui vient faire de menus travaux avec bonne humeur. Elle s'investit auprès des migrants et prend sous son aile Nafy, qui a fui l'Afrique et la violence des hommes. Mais un autre migrant, Klinton, s'est aussi épris de la jeune femme, et bientôt, autour de la réfugiée, il n'y aura plus la place pour deux.
-
Autour d'une friche industrielle en reconversion tourne une drôle de faune. On trouve Simon, Julien et Cindy, trois jeunes qui vivent sur une péniche avec pas grand chose et rêvent d'un autre monde. Issa, leur pote, habite avec sa grande famille dans une cité voisine. Josette Mignaud, l'institutrice de leur enfance, s'ennuie ferme dans l'EHPAD voisin. Kodama n'est jamais loin. Il était déjà une teigne à l'école, il est devenu le caïd du secteur. Il tient les uns sous sa coupe, rend des services aux autres. Notamment à Gomelino, un architecte fortuné et peu scrupuleux, qui s'acoquine avec des magnats azerbaïdjanais. Ce petit monde va se percuter. La géographie urbaine est un champ de guerre sociale.
-
Gisèle, c'est une vie à l'abattoir, un pavillon modeste dans une bourgade des Côtes d'Armor, et une solitude épaisse comme la poix, maintenant qu'elle est veuve, sans nouvelles de son fils Jean-Marc, éloignée de son petit-fils. Son quotidien se remplit de courses au supermarché et des mots croisés de la gazette locale. Mais un jour, deux brutes sonnent à sa porte. Elles en ont après Jean-Marc et tentent de le loger. Et Gisèle devient sans le vouloir l'héroïne d'un roman noir où les flingues quittent les greniers pour les boîtes à gants.
-
-
Goulven traverse une mauvaise passe. Divorce brutal, garde de son fils réduite à un week-end sur deux, il est grand temps de se faire oublier. Retiré dans sa campagne bretonne, il aménage une nouvelle chambre pour son gamin, et rend visite aux copains. Il y a Fabien, agriculteur perclus de dettes, qui peine à tirer son épingle du jeu. Sa femme, Laura, dont Goulven est devenu bien proche. Et les petits jeunes un peu paumés dans leurs rêves autonomistes, Mouss et Soaze, sous l'emprise d'un troisième, Gusto, nerfs à vif et violence éruptive. Autour de ce petit monde, les banquiers agricoles rôdent comme des charognards. Quand le village voisin est secoué de faits divers, flics et gendarmes se pointent aux portes de l'exploitation. Ce sera l'étincelle de trop.
-
Autour de minuit, les chats sont parfois gris et la réalité bascule du côté obscur. Quatre écrivains racontent ici comment la nuit modifie les choses et les individus. Le héros de Carlos Salem croise une blonde aux pouvoirs inquiétants, celui d'Anne-Céline Dartevel travestit les apparences, le pompiste de Marin Ledun paye cher un plein d'essence et la vendetta corse n'est pas une figure de style avec Elena Piacentini.La nuit reste le moment favori des écrivains de roman noir qui mutent en voyeurs et se tiennent sur une ligne de crête entre violence et poésie.
-
Désormais à la retraite, Jan revient s'établir dans sa ville natale, près des Pyrénées, où un climat de peur s'est installé depuis la disparition de Laura Etxemendy. Il y retrouve Artur - dit l'Ours - son ami de toujours qui traverse une grave dépression et Céline, son amour de jeunesse, confidente attentionnée. Pour Jan, c'est l'heure du bilan. Les souvenirs remontent à la surface: le traumatisme du service militaire, sa carrière de cadre à travers l'Europe, les femmes de sa vie qui toutes l'ont quitté... Le narrateur nous plonge tantôt dans les années 80, tantôt dans une actualité qui porte encore les stigmates d'une jeunesse vécue à pleines dents.
-
La nuit dernière, Victor n'était pas loin de fermer sa station Total quand Ziber avait stoppé son scooter en réclamant de l'essence. Victor avait cru discerner des vapeurs d'alcool autour du gamin mais le client est roi. Il avait servi le jeune homme. Tout ça, c'était avant l'accident. Avant Lucie, la soeur, qui aujourd'hui vient réclamer des comptes au pompiste.
-
Dans un lotissement de province, un homme tente de surmonter la mort de sa femme et d'élever seul leurs deux enfants. Retranché derrière ses cannisses, il observe ses voisins : un couple et leur petite fille. Une famille unie, en bonne santé, qui vit avec insouciance et légèreté dans un pavillon semblable au sien. Des gens heureux. Pourquoi eux et pas lui ?A quoi ça tient, le bonheur ? A presque rien. A un fil. A l'emplacement d'une maison. A un numéro sur la façade. Peut-être. Ce qui est sûr, c'est qu'une simple rue, parfois, sépare la raison de la folie. Il suffit de la traverser pour que tout bascule.Avec Cannisses, l'auteur nous entraîne, doucement mais inéluctablement, dans le récit de la douleur ordinaire. Et de l'horreur absolue.
-
Quatre trains à destination de Rennes. A leur bord, deux femmes et deux hommes voyagent seuls. Chacun se rend dans la capitale bretonne pour une raison très personnelle: la vengeance pour Gabin, l'ancien taulard, une audition au Théâtre national de Bretagne pour la jeune Lisa, la dernière visite à son père mourant pour Philippe, le fugitif, et la vente d'une montre précieuse pour couvrir des frais médicaux pour la vieille Suzanne.Chaque trajet ferroviaire sonne un nouveau départ.Dans ce chassé-croisé de personnages, on retrouve la bienveillance d'Hervé Commère pour ses protagonistes qu'il accompagne tout au long de la fiction, se refusant à les juger, eux et leurs actes.Ses romans ont reçu divers prix et certains sont traduits en Chine et au Japon.
-
Quatre nouvelles dans lesquelles les personnages sont plongés dans une Amérique restée sauvage et confrontés à la fragilité de l'existence.