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Patrick Singaïny
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La France, notre France, est une nation une et multiculturelle. Le président Sarkozy l'a consacrée symboliquement en installant à des responsabilités ministérielles des personnes issues de l'immigration nord-africaine et africaine. Mais, dans le même temps, il l'a niée politiquement par la multiplication des discriminations, offenses, rejets à l'égard des populations immigrées. La IIIe République, suivie par la IVe, ont eu le légitime souci d'affirmer l'unité indivisible de la France. Mais bien que, dans les faits, cette unité ait été riche de la diversité des cultures provincialisées et de celles des territoires d'outre-mer, elle l'a occultée et a même voulu linguistiquement la détruire en prohibant l'usage public des langues régionales.
Cette diversité a cependant résisté, notamment au travers de la revitalisation des langues, des arts et des cultures de ces provinces. La francisation multiséculaire de celles-ci s'est poursuivie au XXe siècle par la francisation des immigrés venus d'Italie, d'Espagne, de Pologne, du Maghreb, d'Afrique, d' Extrême-Orient, etc. Ainsi, la France, notre France, est pleinement elle-même non seulement par sa diversité culturelle historique, mais aussi par les nouvelles richesses culturelles qu'elle a intégrées. Il lui reste à inscrire dans sa Constitution, comme l'ont fait le Maroc et le Brésil, sa multiculturalité, car il est évident que l'unité et la diversité française doivent être fondamentalement liées. La diversité sans unité serait dispersion, l'unité sans la diversité serait homogénéisation artificielle et destructrice de richesses. Les témoignages publiés ici permettront au lecteur de mieux comprendre le seuil historique que la France a franchi désormais. -
Avant, pendant, après, l'appel du 11 janvier 2015
Edgar Morin, Patrick Singaïny
- Editions De L'Aube
- Urgence De Comprendre
- 19 Mars 2015
- 9782815912518
Edgar Morin et Patrick Singaïny échangent sur la France. Edgar Morin écrit en parlant des jeunes de banlieue : "On ne peut être un vrai Français, mais on peut devenir un vrai musulman. Ils ont trouvé la voix de la vérité... La réponse n'est pas dans les polémiques lapidaires mais dans l'introduction au coeur de la culture française, d'une culture historique.
La rééducation est beaucoup plus nécessaire que les proclamations anti-racistes. Même sans espoir il est nécessaire de l'entreprendre, et l'entreprendre ferait naître l'espoir même si celui-ci serait fragile." Un texte limpide, appuyé sur un savoir historique long de la construction du récit national, nourri de l'expérience interculturelle vécue à la Réunion par Patrick Singuaïny : une bouffée d'air dans une période dramatique.
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Le livre débute avec l'hommage rendu par le peuple martiniquais à son héraut au travers de la voix et de la performance géniale de Kenjah. « Hombre couché, ombre verticale toujours ! Hasta siempre ! » s'exclame Marius Gottin.
Puis, au fil des différents textes, le lecteur est conduit vers autant d'univers que de points de fuite qui s'accordent et s'établissent en un seul plan, lui livrant ainsi un portrait puissant d'un homme à la carrure historique, autant émancipateur que créateur.
Un grand esprit (universaliste) salué par Edgar Morin, compagnon de lutte d'exception.
Un accoucheur de l'âme dont la science qui procède du mot est démontrée magistralement par le romancier et dramaturge Alfred Alexandre.
Un magicien au verbe parturiant qui créé, selon le mot de Laurence Proteau, un nouveau langage.
Un artiste de l'art de la transmutation qui fait culminer le « grand art ». Un art hors normes esquissé par Dominique Berthet au travers du regard averti et conquis d'André Breton.
Une conscience politique d'un autre type, basée à la fois sur l'esprit de non-dualité (Patrick Singaïny) et sur une rigoureuse réflexion qui interrogent sans cesse les limites de l'exercice du pouvoir, notamment au travers de cet outil qu'est le théâtre (Bruno Ollivier).
Un démocrate qui place ses concitoyens au coeur des urgences de celui qui est désigné pour diriger la communauté ; un élu qui créé avec et pour ses concitoyens, quitte à tempérer ses propres points de vue voire à remiser ses convictions les plus tentantes, livrant un comportement politique exemplaire que salue Françoise Vergès.