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Omar Hallouche
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« Éclats de silences» revisite des textes écrits il y a vingt ans à partir d'entretiens réalisés auprès d'hommes immigrés, autour de leurs mémoires migratoires. Originaires de pays anciennement colonisés, d'Arménie, d'Espagne ainsi que des campagnes françaises, ils vivaient à Vaulx-en-Velin, dans le quartier de la Guillotière, mais aussi dans les foyers de travailleurs migrants de l'agglomération lyonnaise. Difficulté de la transmission, héritage douloureux que doit porter la seconde génération... Aujourd'hui encore, leurs paroles résonnent et rendent palpable la réalité crue et complexe des problèmes auxquels ces transplantés ont dû, et doivent encore faire face. Ces témoignages précieux, toujours d'actualité, n'ont rien perdu de leur force émotionnelle et de leur pertinence.
Préface du père Christian Delorme -
De Sebdou à la Croix-Rousse : un paysan contrarié
Omar Hallouche
- L'Harmattan
- Graveurs De Memoire
- 26 Juillet 2021
- 9782343238661
Un Algérien provincial vivant aujourd'hui en France porte le regard sur sa propre construction. De culture musulmane il a, comme beaucoup d'autres dans ces années qui ont précédé l'Indépendance, reçu une éducation française. Le Paysan contrarié : un titre qui pose en creux cette double assignation identitaire qui a traversé l'enfance et l'adolescence de l'auteur : la première, symbolique, invoque à la fois une origine paysanne fantasmée et une origine citadine bien réelle ; la seconde, objective, établit cette double appartenance culturelle _ arabo-musulmane par son origine familiale et française par l'école _ et qui a entraîné chez lui des conflits de loyauté. A tout prendre, plus que le terme de « paysan » sur lequel elle s'adosse, c'est l'idée de « contrariété » qui caractérise le mieux sa quête identitaire. Loin des problématiques crispées de l'assimilation, des fractures d'identité, de l'appartenance culpabilisante et/ou culpabilisée qui taraudent les revendications d'identité nationale, ce livre dit : voilà quelle a été mon histoire ; elle est double et je n'ai ni à la revendiquer ni à la justifier. Elle n'a pas été facile, mais je suis heureux de la vivre aujourd'hui pour ce qu'elle a été et pour ce qu'elle est. Une parole réconciliatrice puis, au terme du discours, un constat : « L'exil en France ne m'a pas fait Français, il m'a fait citoyen du monde. »