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Jean Pierre Ribat
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Dernière intervention de la nuit, premier mort du matin. Dans le hangar des établissements Martinez, froidement éclairé par les néons, l'homme pend à plus de deux mètres de hauteur, en chemise de pyjama et chaussures de ville, le sexe et les jambes nus.
- Pas d'obstacle, docteur ?
- Non, pas d'obstacle... Il me reste seulement à lui croquer le gros orteil pour être sûr qu'il est bien mort...
Médecin généraliste, Marcel côtoie avec une folle énergie la faune urbaine dans toute sa diversité... Presque sans le vouloir, il va se retrouver au milieu d'une enquête étrange, voire sanglante, qui mêle Harpies grecques et rites vaudous africains. Dès le départ, une question l'obsède : quel est le lien entre l'albinos pendu et la disparition de son ami Youssef ?
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Une jeune fille est découverte assassinée, la peau du visage dévorée. Le docteur Marcel Fortesse, médecin urgentiste et généraliste, se met en quête du tueur pour disculper son fils accusé à tort. Et comme l'existence est rarement simple, il doit mener de front ses multiples activités professionnelles tout en accompagnant sa chère maman, atteinte d'un cancer, jusqu'à son dernier souffle. Avec l'aide de quelques amis, et seulement armé d'un sens de l'humour salvateur, Marcel Fortesse va devoir s'aventurer dans une valse équivoque avec la mort.
Je fais partie de la grande famille des acrobates de la médecine non programmée, des combattants du désordre des coeurs et des corps, des chapardeurs de cadavres pour les rendre à la vie, des inventeurs de réponses aux questions insolubles. Perpétuellement agités d'une activité frénétique, nous veillons, derrière les portes aux croix lumineuses de l'hôpital public, au service des gueux et des puissants - mais est-on encore puissant lorsqu'on souffre ? Et cette guerre permanente que nous livrons à la détresse humaine nous rapproche, comme dans la fraternité d'un corps d'armée. Alors quand l'un de nous a peur - c'est mon cas aujourd'hui -, tout le groupe se resserre autour de lui.
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Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre - mais toujours aussi caustique - docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie.
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À la recherche d'un tableau perdu de Rembrandt, le docteur Marcel Fortesse - qui mène l'enquête entre deux patients - part sur les traces d'une jeune femme juive pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y croisera un paralytique maître de l'univers (virtuel), des résistants et des collabos, un hacker obèse (et mort), une sonate de Mozart, un camp d'internement proche de Mantes-la-Jolie, des traîtres et des héros, une assistante sexuelle, un informaticien déjanté (ok, pléonasme) et un essaim d'abeilles consolateur.
Journal de Kitty, 11 janvier 1941 C'est quoi un couple si l'un marche loin derrière l'autre ? Si l'un ne reçoit que des caresses alors que l'autre va chercher les coups ? Si l'on ne partage que les joies et pas les peines ni les peurs ? Vous m'énervez, vous, les bonshommes, à nous priver du droit d'être courageuses, d'être fortes, d'être insoumises. Pourtant j'ai étudié votre histoire de France. Vous avez eu vos combattantes à la lame ou à la plume : Jeanne d'Arc, Charlotte Corday, Olympe de Gouges. Toutes les trois exécutées par la justice des hommes, d'ailleurs ! Alors ça suffit ! Arrêtez de nous prendre pour des portions congrues. Je veux être une femme en lutte et je le serai, que ça te plaise ou non. J'ai une bataille à mener au nom de ma famille, au nom de mes origines juives, au nom de mon pays...
Avant de conclure, je lui ai adressé mon plus charmant sourire :
... et au nom de mon amour pour toi.
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Alors que la police de Mantes-la-Jolie devient miraculeusement la spécialiste hors catégorie des interpellations en flagrant délit, le docteur (et futur grand-père) Marcel Fortesse est appelé pour constater le décès d'un général à la retraite. Une chose en entraînant une autre, Marcel (d'un naturel curieux) met la main sur une correspondance entre un soldat et sa bien-aimée pendant la guerre d'Algérie. Sous les mots d'amour se cachent les souvenirs d'un passé violent. Un rappel de l'Histoire qui risque de provoquer pas mal de remous.
Autour de Marcel, comme souvent, s'agite une faune insolite : un avocat dépressif employé comme caissier de supermarché, un informaticien habillé en dragqueen, une vieille Manouche aux portes du trépas et Lila, sa chérie, sa walkyrie armée d'une fourche.
Mon cher Malo, Je m'appelle Marcel. Je serai l'un de tes quatre grands-pères lorsque tu te seras décidé à naître. De mon temps (ça y est ! je m'exprime déjà comme un vieux machin), on n'avait que deux grands-pères. Mais depuis la libéralisation des divorces, l'inflation du nombre des ancêtres est la tendance forte. J'espère que tu auras le coeur assez gros pour nous mettre tous à l'intérieur. A priori, pour toi, ça représente plus de câlins, de cadeaux, de vacances, et moins de baby-sitters...
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Les flics demandent à mon compatriote de traduire ce qu'ils vont me dire, afin d'être certains que j'aurai bien tout compris. Je devine que j'arbore depuis le matin une mine d'abruti qui doit les faire douter de mes capacités mentales. Ils m'informent que Waldemar Veloso a été étranglé à son domicile hier soir vers 23 heures et qu'on a retrouvé un livre dans sa main. Mon livre. Ils me le montrent dans une pochette plastique. Avec la dédicace : « Corne la page au fur et à mesure de ta lecture, que je sache à quel passage la mort t'aura surpris. » Oui, mais non, c'est pas au marchand d'art que j'ai dédicacé ce livre ! C'est à Jadar, le célèbre peintre, que je réponds.
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Le paradoxe du scorpion
Jean-Pierre Ribat, Alexandra Ribat
- Editions Thot
- 10 Juillet 2023
- 9782849216569
Marcel Fortesse, médecin, son épouse Lila, psychothérapeute, et leurs deux chats, Maurice et Médoc, sont confrontés à certaines perturbations engendrées par l'épidémie du coronavirus... Est-ce qu'une personne, disons malintentionnée, n'en profiterait pas pour maquiller ses crimes en infections fatales ? Une réanimatrice au comportement excentrique attire les soupçons à mesure que les décès de ses proches s'accumulent.
Depuis l'explosion des cas d'infections par le coronavirus, le service des urgences de l'hôpital de Mantes-la-Jolie est séparé en deux zones distinctes. On a matérialisé la frontière par des paravents mobiles. Il y a l'unité « Covid », peuplée d'une armada de professionnels ressemblant aux techniciens d'une centrale nucléaire : combinaisons intégrales, visières en plastique, gants, surchaussures... Et il y a la partie dite « saine » où quelques malades dits « classiques » (chute de vélo, douleur thoracique, coliques néphrétiques) tentent d'interpeler les rares infirmières qui subsistent dans le service. Seul un médecin (harassé) s'agite de box en box pour maintenir un semblant d'activité diagnostique. Il me rappelle l'un des musiciens du Titanic s'acharnant à jouer sa partition malgré le naufrage...
Une enquête tragi-comique, sous forme de chroniques médicales racontées par celles et ceux-là mêmes qui ont vécu l'arrivée du coronavirus dans les hôpitaux.